7 décembre 2025

Très bonne vidéo de Blast sur le négationnisme : très complète sur de nombreux aspects — l’histoire du négationnisme, le négationniste Robert Faurisson, la réfutation des allégations négationnistes. Le succès est d’ailleurs au rendez-vous, avec près de 79 000 vues pour cette vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=98v7SwEoC8c 

Lorsqu’il s’agit de dénoncer le négationnisme d’extrême droite, l’exercice est à la fois plus facile — et parfaitement légitime. En revanche, la vidéo est biaisée sur un point essentiel : le négationnisme issu de l’ultra-gauche est entièrement oublié, nié, effacé. Or, il a existé et existe bel et bien, en France, en Italie, aux États-Unis, en Angleterre. Les travaux de Valérie Igounet sur le négationnisme français l’ont démontré, tout comme mes propres ouvrages sur le négationnisme international.

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On n’est donc pas dans le « on ne pouvait pas savoir », mais bien dans le « on ne veut pas voir ». Car lorsqu’on observe la ligne éditoriale de Blast, média français de gauche radicale fondé en 2021 par le journaliste Denis Robert, on comprend mieux cet angle mort.

Depuis plusieurs mois, la chaîne affiche un antisionisme de plus en plus explicite, dans lequel Israël est présenté presque exclusivement comme un État « colonial », « oppresseur » et parfois même « génocidaire », selon une grille de lecture issue des rhétoriques postcoloniales radicales. Cette vision univoque conduit à une disqualification globale du sionisme, réduit à une entreprise intrinsèquement criminelle, ce qui rend d’autant plus difficile — et politiquement embarrassante — toute analyse du négationnisme lorsqu’il émerge précisément de ces milieux antisionistes.

Parler du négationnisme à gauche est inconfortable, certes. Mais balayer devant sa porte reste indispensable.